Une

ORIENTATION POST-BAC AU LFI TOKYO : TENDANCES ET CONSTATS

 

Le lycée français international de Tokyo (LFI Tokyo), membre du réseau de l'AEFE, accompagne chaque année ses élèves dans leur orientation post-bac, en France comme à l'international. L'analyse des données des dix dernières années montre une évolution des choix d'études, influencée par plusieurs facteurs, notamment les réformes du système éducatif français et les dynamiques internationales. Ces chiffres permettent de mieux comprendre les trajectoires empruntées par nos élèves à la fin de leur parcours secondaire.

L'analyse des données d'orientation post-bac du LFI Tokyo révèle des tendances claires : une fidélité au système éducatif français, une diversification croissante des types de formations, et une ouverture progressive vers l'international. Le Japon et les pays anglo-saxons, bien que représentant une part moindre, continuent d’offrir des opportunités intéressantes pour certains profils d’élèves.

Destinations d’études : la France majoritaire mais des alternatives diversifiées

Une prédominance continue de la France

La France reste la destination principale des élèves du LFI Tokyo, avec un taux allant de 57 % à 75 % selon les années. Cette tendance reflète la proximité des élèves et de leurs familles avec le système éducatif français, qu’il s’agisse d’universités, de grandes écoles ou d’établissements spécialisés. La stabilité de ces chiffres s’explique en partie par l’accompagnement structuré de l’établissement dans les démarches d’orientation.

Le Japon comme deuxième option

Le Japon reste un choix pertinent pour une partie des élèves, même si son attractivité varie d’une année à l’autre, avec un taux fluctuant de 9 % à 18 %. Les élèves qui choisissent de poursuivre leurs études au Japon intègrent souvent des établissements spécialisés ou universitaires locaux - le plus souvent des voies ou sections internationales.

Les destinations anglo-saxonnes : une stabilité relative

Les autres pays, principalement les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, attirent en moyenne entre 17 % et 29 % des élèves. Malgré une baisse notable en 2021-2022 liée aux restrictions de déplacement durant la pandémie, ces pays restent une option attractive pour les élèves cherchant une éducation internationale et l’opportunité d’apprendre en anglais. Les critères de sélection et l’accessibilité des systèmes éducatifs anglo-saxons continuent d’influencer ces choix.

Types d’établissements : une diversification progressive

L'attrait croissant pour les écoles spécialisées et grandes écoles post-bac

La part des élèves choisissant des écoles spécialisées ou des grandes écoles post-bac a augmenté de manière significative, passant de 32 % à 57 % sur la période étudiée. Ce phénomène reflète une volonté de la part des élèves de se diriger vers des parcours plus professionnalisants, souvent perçus comme plus rapidement valorisables sur le marché de l'emploi. Ces formations post-bac offrent un encadrement précis dans des secteurs ciblés, comme le commerce, l’ingénierie, ou encore le design.

La baisse relative des classes préparatoires

Le recours aux classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) a légèrement diminué, passant de 36 % à 20 % entre 2012 et 2024. Ce changement semble correspondre à une réorientation vers des formations post-bac plus directes, en particulier dans des écoles spécialisées. Néanmoins, les classes préparatoires restent une voie privilégiée pour les élèves souhaitant intégrer des grandes écoles prestigieuses, notamment dans les domaines des sciences et du commerce.

Les universités et les formations courtes en déclin

Les universités, bien qu'encore choisies par une part non négligeable des élèves (22 % en 2023-2024), ont connu une légère baisse d'intérêt au fil des ans. Les formations de type STS (Sections de Techniciens Supérieurs) et DUT (Diplôme Universitaire de Technologie), historiquement populaires, ne sont plus autant privilégiées, représentant seulement 1 % des choix en 2023-2024. Ces tendances reflètent une évolution des priorités des élèves, souvent en quête de formations plus spécifiques ou adaptées aux besoins du marché international.

Impact des réformes éducatives et du contexte international

Les réformes récentes du baccalauréat, avec l’introduction des spécialités, ont influencé les choix d’orientation des élèves, favorisant une réflexion plus approfondie sur leurs projets futurs dès le lycée. De plus, l’introduction de Parcoursup en France a modifié les modalités d'accès à l'enseignement supérieur, rendant le processus de candidature plus structuré et sélectif. Ces évolutions, combinées à un contexte international marqué par des fluctuations économiques et des crises sanitaires, ont joué un rôle dans la répartition des choix d’orientation.

tvbn

La web TV du LFI Tokyo

logo print

Site web de l'AEFE

asia

Le journal des lycées français en Asie-Pacifique