RENCONTRE AVEC LE PRIX NOBEL DE MEDECINE

Le 7 Novembre 2016, la classe de Terminale S, ainsi que celle de Première S ont cordialement été invitées par l'ambassade de France et la Fondation du Prix Nobel, à la conférence de la professeure Barré-Sinoussi.

Madame Françoise Barré-Sinoussi, chercheuse française en virologie, a reçu le Prix Nobel de Médecine en 2008 pour sa participation à la découverte du virus du VIH (à l’origine du Sida) réalisée avec le professeur Luc Montagnier en 1983.

Pendant la conférence qui a duré 1 heure, suite à une première présentation sur le métier de chercheuse, les Terminales ont pu poser des questions abordant les domaines de la recherche. Un des principaux thèmes portait sur la place des femmes dans ce domaine hautement compétitif, que Madame Barré-Sinoussi a traité en s'appuyant sur son parcours professionnel, notamment à l’Institut Pasteur, ainsi que sur ses expériences personnelles en tant que femme.

Les questions se sont ensuite dirigées vers le thème du VIH et du Sida (stade "final" de l’infection à VIH), et particulièrement sur la situation actuelle que la chercheuse a défini comme “préoccupante”. En effet, d'après des recherches récentes, le VIH est en train de connaître un nouveau "pic" parmi les jeunes adolescents, surtout parmi les jeunes couples homosexuels.

Les traitements actuels ne permettant pas encore l'élimination du virus une fois la personne infectée, ni la prévention à l'aide d'un vaccin, la professeure a insisté sur l'importance de l'utilisation des préservatifs, ainsi que du dépistage.

La Fondation du Prix Nobel a filmé l’intégralité de cette rencontre entre les élèves du LFITokyo et madame la Professeure Barré-Sinoussi. 

Le film de cette rencontre sera prochainement accessible sur le site du LFI Tokyo.

Retrouvez ci-dessous l'allocution prononcée par les représentants du LFI Tokyo le lundi 7 novembre 2016 à l’occasion de la conférence de madame la Professeure Barré-Sinoussi :

"Madame la Professeure,

Au nom du Lycée Français International de Tokyo, je tiens d’abord à vous remercier chaleureusement pour votre présence. Je remercie également la fondation du Prix Nobel et l’ambassade pour l’organisation de cet événement.

L’année dernière nos élèves ont fait la connaissance d’un autre Pasteurien.

C’est, du moins, par la littérature, lors d’une conférence organisée au lycée, qu’ils ont pu approcher la figure d’un de vos illustres prédécesseurs, le découvreur du bacille de la Peste, le docteur Alexandre Yersin.

À travers son incroyable existence, ils ont découvert que, depuis bientôt 130 ans, c’est la passion pour la science, la rigueur et la persévérance, doublées d’un esprit d’aventure et d’imagination qui animent les chercheurs de l’Institut Pasteur et construisent leur réputation internationale.

Vous êtes, madame la Professeure, de cette grande famille de Pasteuriens mais depuis 2008, vous avez également pris la suite de Marie Curie et de sa fille Irène Joliot-Curie, en étant la troisième Française distinguée par un Prix Nobel.

Il récompense celles et ceux qui ont apporté « le plus grand bénéfice à l’humanité » et vos travaux ont permis de découvrir le virus à l’origine du SIDA ainsi que d’accélérer les moyens de contenir au mieux son expansion.

Dans nos sociétés contemporaines, la science offre des outils indispensables à la fois pour mieux connaître et pour améliorer la condition humaine.

C’est cette conviction qui a conduit les élèves de Première et de Terminale, présents devant vous aujourd’hui, vers une formation scientifique.

Et au moment où ils s’interrogent sur leur avenir et leur poursuite d’étude, c’est une opportunité extraordinaire autant qu’un honneur que vous preniez le temps de dialoguer avec eux.

Les élèves de Terminale ont préparé cette rencontre depuis le début de ce trimestre en s’interrogeant sur la recherche liée à différentes maladies infectieuses et parasitaires, mais encore sur les carrières scientifiques et la place qu’y occupent en particulier les femmes.

Ils sont venus avec de nombreuses questions, mais avant, peut-être, souhaiteriez-vous leur adresser un mot ?

D’ores et déjà, nous vous remercions d’avance du privilège que vous nous offrez de partager vos opinions sur le monde de la recherche.

Merci."

Compte-rendu écrit par Elena SHIMIZU