Danse et citoyenneté au programme des secondes B
En ce mercredi 3 avril 2013, Le LFIT et la classe de Seconde B accueillent la venue de trois intervenants extérieurs qui apportent la recette d’un alliage qui est, de prime abord, quelque peu déconcertant : celui de la danse et de la citoyenneté.
Quel peut bien être le lien entre ces deux items, expression artistique ou festive pour l’une, devoir et droit pour l’autre… ? Et pourtant, alors qu’il semble dépareillé, le couple "danse et citoyenneté" s’est donné à voir sous un angle visuel et documentaire qui a su toucher les élèves en leur montrant comment l’art, la fête, le talent et la société s’organisent selon les canons de la loi (avec des configurations changeantes d’une ville à l’autre).
Deux d’entre eux témoignent (l'article ci-dessous a été rédigé par les élèves de seconde B):
« Nous avons accueilli le mercredi 27 mars dernier au Lycée Français International de Tokyo, monsieur Toshi TSUJIMURA - éditeur en chef de TOO MUCH magazine -, madame Audrey FONDECAVE - directrice artistique - et monsieur David DICEMBER - représentant au Japon de Resident Advisor -.
Nos hôtes sont venus afin de nous parler d’une loi existant au Japon depuis longtemps et qui est de nouveau appliquée depuis 2010. Celle-ci, a entraîné la fermeture de plusieurs night clubs à Tokyo et à Osaka. En effet, il est interdit selon la loi « Fueiho » de danser dans les clubs n’ayant pas de licence appropriée.
Lors de cette rencontre, messieurs TSUJIMURA et DICEMBER ainsi que Madame FONDECAVE ont tout d’abord tenu à nous faire visionner différentes videos nous montrant le rapport entre la population et la musique électronique dans certaines villes telles que Paris, Johannesburg ou Detroit.
Dans le cas de Paris, il s’agissait de faire renaître la ville à travers des fêtes organisées le dimanche après-midi dans des lieux publics et excentriques sur un rythme électronique. Il est vrai que les Parisiens ont tendance a rejeter les fêtes ayant lieu en banlieue; les organisateurs d’événement veulent y recréer une ambiance.
A Johannesburg un couvre-feu existe dans le centre de la ville afin de réduire la violence nocturne; mais il n’est pas appliqué dans les péripheries. C’est donc pour cette raison que les citadins participent à des fêtes organisées sur des toits ou encore à l’exterieur du centre ville. De plus, le talent musical est recherché et valorisé au delà de la pauvreté sociale, pourtant très présente dans le pays.
Enfin, Detroit cherche avant tout a sauvegarder l’esprit musical en intégrant dans les écoles des activités extra-scolaires en rapport avec la création musicale. Elles sont dirigées par des DJ renommés dans la ville et frequentées par de jeunes futurs professionnels.
Messieurs TSUJIRIMA, DICEMBER ainsi que Madame FONDECAVE, nous ont ensuite fait remplir un questionnaire en rapport avec la loi « Fueiho » . Le but étant de sonder nos opinions sur le fait de sortir et d’être autorisés à occuper l’espace public avec cette expression artistique qu’est la danse. Ceux-ci seront utilisés pour l’exposition qui aura lieu à la galerie Design Hub au Roppongi Midtown. Nous avons exprimé notre opinion sur les clubs en général mais aussi sur la loi et le fait de danser.
Tout en profitant de ce moment instructif, nous avons pu en apprendre un peu plus sur la culture japonaise et ses manifestations festives nocturnes.
Merci à messieurs TSUJIRIMA, DICEMBER et à madame FONDECAVE d'avoir accordé un peu de leur temps à la classe de 2nde B et de nous avoir fait explorer les aspects civils et citoyens de la danse au Japon. »
Ilyana LUGON et Emma RENAUD
Seconde B.
Liens vers documentaires vidéo ci-dessous.