"COURBET ET LA MER"
Jusqu’au 13 juin, l’exposition « Courbet et la Mer » est à nouveau ouverte au public au musée d’art Shiodome Panasonic à Tokyo. Cette exposition, riche en œuvres et en explications, présente de nombreuses peintures de Courbet essentiellement consacrées à la mer.
"COURBET ET LA MER"
"Bonjour Monsieur Courbet,
Gustave Courbet est un peintre français, né le 10 juin 1819 à Ornans (commune de Franche-Comté, dans l'est de la France) et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz (commune suisse située près de Montreux, au bord du lac Léman). Il fut le maître incontesté du courant réaliste et influença de nombreux peintres impressionnistes tels que Claude Monet, Paul Cézanne, Édouard Manet... On peut donc dire de lui qu'il fut le précurseur de l'impressionnisme. Courbet aimait peindre des paysages, mais aussi des personnages (dont beaucoup de portraits) et des animaux. Il s’est aussi représenté dans un tableau intitulé Bonjour Monsieur Courbet (1854) conservé au musée Fabre de Montpellier.
Une nature inspirante
Dans les salles d'exposition, il y a essentiellement des œuvres de Courbet ayant pour thème la mer, mais il s'y trouvait aussi d'autres peintures, du même artiste, sur d'autres sujets représentant la nature comme la forêt, les animaux... J'ai eu la surprise aussi de voir des tableaux d'autres peintres connus, tels que Claude Monet et Eugène Boudin qui ont peint eux aussi beaucoup de paysages de mer sur la côte normande. Dans les mêmes années, Courbet a représenté la mer en Normandie ou au bord de la Méditerranée. L’image de la vague revient souvent dans des séries de peintures que l’on appelle des marines.
De vague en vague
Gustave Courbet, La Vague, huile sur toile, 1870, 54 x 73 cm, musée des Beaux-Arts d’Orléans.
De nombreuses peintures m'ont plu. J'ai cependant choisi « La vague » qui était plus lumineuse que d'autres. Elle m'a tout de suite attiré pour cette raison. Cette peinture à l'huile a été réalisée par Courbet en 1870, en France, à Étretat, en Normandie. Elle a été prêtée par le Musée des Beaux-Arts d’Orléans. On voit, au premier plan, une barque, échouée sur le rivage rocailleux. On constate sur celle-ci le mât brisé et la voile en désordre. Derrière le petit bateau, il y a donc cette "vague", l'écume (qui, de par sa couleur blanche, donne de la luminosité au tableau) et à l'horizon, la mer. Au troisième plan, on distingue au large, un bateau à la voile gonflée par le vent. En arrière-plan, le ciel est très nuageux. Toutefois, on voit le ciel bleu qui laisse passer la lumière en haut du tableau.
Gustave Courbet, Vague, 1870, 72,5 x 92,5 cm, Musée d’Art occidental de Tokyo
Dans ce tableau, je suppose que Courbet a voulu montrer la mer de façon très réaliste. C'est ce que j'aime dans ses tableaux : il décrit la réalité. Moi aussi j'aime reproduire des paysages en respectant ce que je vois. En comparaison, voici une autre œuvre de Courbet, elle aussi intitulée " Vagues". Cette fois, Courbet représente la mer de façon déchaînée et sombre, par temps de tempête (il l'a d'ailleurs représentée par tous les temps).
Une influence japonaise ?
Celle-ci n’est pas prouvée mais elle est plausible si l’on en croit Hugues Simard qui écrit : « Comme l’Impressionnisme, l’estampe japonaise moderne est avant tout un art du paysage, du “ plein air ”. Courbet, Degas, Renoir reconnaissent des jumeaux chez ces artistes des antipodes qui communient avec les forces primitives, capturent la beauté ambiguë des éléments, comme la célèbre Grande vague de Kanagawa qu’Hokusai a fixée [...], et dont les rouleaux majestueux semblent muer en tentacules.»
Personnellement, les œuvres de Courbet me font penser à l'une des estampes de l'artiste japonais Hokusai.
Hokusai, La Grande Vague de Kanagawa, 1831, estampe, 25,7 × 37 cm.
Dans cette œuvre, Hokusai voit et représente la mer de façon déchaînée. Ici, la vague est immense et semble dominer les frêles embarcations. Le Japon croit en des divinités, tel que Ryujin, dieu de la mer, père de la déesse Otohime. D'ailleurs, Jimmu, le premier empereur du Japon, se disait petit-fils d'Otohime. En conclusion, j'ai été très content de découvrir l'exposition et l'artiste. Moi qui aime bien dessiner, j'ai cette fois tenté de reproduire en peinture l'œuvre qui m'a intéressé.
En conclusion, j'ai été très content de découvrir l'exposition et l'artiste. Moi qui aime bien dessiner, j'ai cette fois tenté de reproduire en peinture l'œuvre qui m'a intéressé."
Oeuvre de Joann Ino inspirée de La Vague de Courbet Joann Ino au musée Shiodome
Joann Ino (5ème B)
Exposition : Courbet and the sea. Eyes on nature in the 19th century
Informations pratiques : https://panasonic.co.jp/ls/museum/en/
Avec le soutien de l’ambassade de France au Japon
- 10 a.m. - 6 p.m. (Admittance until 5:30 p.m.)
- Open until 8 p.m. (admittance until 7:30 p.m.) Duration : April 10 (Sat) - Jun. 13 (Sun),2021 Closed : Wednesdays
〒105-0021 Tokyo, Minato City, Higashishinbashi, 1 Chome−5−1, Panasonic Tokyo Shiodome Building, 4 階