FICHE SANTE : NECCHUSHO - COUP DE CHALEUR
Au Japon chaque année, le 熱中症, ou coup de chaleur, entraîne l’évacuation en urgence vers un hôpital de dizaines de milliers de personnes.
Si les personnes âgées sont les plus touchées (environ 52% des cas), les enfants et adolescents représentent environ 13% de ces cas chaque année.
Les causes
Suite à différents facteurs extérieurs, une personne va se déshydrater et ne pourra plus réguler sa température corporelle.
1 - Environnement
Le problème du coup de chaleur est lié bien sûr à l’élévation des températures vers les beaux jours mais surtout au taux d’humidité élevé, ce qui n’est pas le cas en France.
Il y a plusieurs facteurs environnementaux qui favorisent l’apparition d’un coup de chaleur :
- Température extérieure,
- Taux d’humidité,
- Absence de vent ou un vent faible,
- Réverbération du soleil,
- Augmentation brusque de la température.
Nous associons facilement le coup de chaleur avec l’exposition au soleil mais c’est une erreur. Un coup de chaleur peut aussi se produire dans une pièce ou la nuit en dormant.
Le tableau ci-dessous permet d’évaluer le risque d’apparition d’un coup de chaleur en fonction de la température et du taux d’humidité.
- Zone verte : il faut faire attention
- Zone jaune orangée : vigilance accrue
- Zone rouge : risque important
- Zone rouge foncé : danger
Tableau d’évaluation du risque de coup de chaleur (necchûshô en japonais) en fonction de la t° et du tx d’humidité par calcul du score WBGT
2 - État de santé
L'état de santé individuel a un rôle important dans l’apparition d’un coup de chaleur :
- L’âge
- Les antécédents médicaux
- Les maladies en cours (une gastro ou une fièvre qui provoque déjà un état de déshydratation)
- La fatigue et le manque de sommeil
3 - Activité physique
L’activité physique est aussi un facteur majeur, aggravé par l’intensité et la durée, qu’il s’agisse d’un travail physique, de marche ou de sport.
Le manque d'acclimatation à la chaleur joue aussi un rôle.
Les symptômes
- Niveau I : “tête qui tourne”, voile noir en passant à la station debout, douleur, crampe ou rigidité musculaire, transpiration important.
- Niveau II : maux de tête, nausée ou/et vomissements, malaise, fatigue importante, faiblesse des membres, sècheresse importante de la bouche.
- Niveau III : difficulté de mobilisation, trouble de la conscience, fièvre importante, convulsions, arrêt de la transpiration.
Les moyens de prévention
- Bien s’hydrater : les recommandations en temps normal sont d’au moins 1L d’eau par jour. Eviter les Soda et autres boissons sucrées (ou en très petite quantité, mais, cela ne remplace pas l’eau). Physiologiquement, la soif n'est pas l'envie de boire mais un message d'alerte, le premier signe de déshydratation. Il ne faut pas attendre d’avoir soif pour boire !
(Boissons de réhydratation, type pocari-sweat ou aquarius, contenant du sel, sont une bonne solution lors d’une activité physique importante).
- Ne pas rester au soleil, privilégier les zones d’ombre.
Attention à la température des pièces : on peut aussi se déshydrater en étant assis ou en dormant dans une pièce trop chaude et mal ventilée.
- Éviter le sport et les efforts intenses aux heures de fortes chaleurs (privilégier la tombée de la nuit par exemple, précoce et assez fraîche au Japon).
- Faire des pauses régulières en cas d’activité physique, surtout si elle est importante.
- Ne pas forcer si on ne se sent pas bien.
- Eviter de faire du sport plusieurs jours à l'affilée.
- Port de chapeaux, casquettes ou autres recommandé.
- Port de vêtements adaptés (Privilégier les vêtements amples et légers).
- Utiliser des brumisateurs.
En cas de malaise, que faire :
- Se reposer à l’ombre ou dans une pièce fraîche,
- S’allonger,
- Boire doucement et régulièrement pour se réhydrater,
- Se rafraichir le corps avec une serviette humide.
En cas de symptôme grave : appeler une ambulance
Cette fiche est aussi le moyen de faire passer un petit message. Le gouvernement met en garde, concernant le port du masque et l’arrivée de fortes chaleurs.
Si le masque est un outil de protection (on ne peut plus utile en ce moment), il présente quelques inconvénients, lors d’activités physiques par exemple, il peut entraîner une baisse de l’oxygénation et donc, aggraver les effets de la chaleur ambiante.
Conclusion : faites de l’exercice mais soyez prudents.