Un spectacle de Rakugo pour les cours moyens
Le mardi 4 février 2014, les étudiants de l’université des sciences de Tokyo ont présenté 3 histoires de «Rakugo» : «Ushihome», «Tanusatsu» et «Dôbutsuen» à l'ensemble des élèves de CM1.
Cette année, les élèves francophones ont également pu assister à ces spectacles et ainsi découvrir la culture Japonaise. Ils ont ainsi pu apprecier ces histoires traditionelles comiques.
Les animateurs et acteurs japonais sont venus présenter ces spectacles bénévolement au LFIT. Ils ont beaucoup travaillé en amont de cette journée de représentation afin de faire comprendre - notamment par les gestes - leurs histoires aux plus néophytes.
Nous les remercions pour leur travail et leur venue au lycée de Tokyo.
Veuillez retrouver ci-dessous un extrait de leur spectacle :
Le rakugo (落語, littéralement histoire qui se termine avec une chute drôle) est une forme de spectacle littéraire japonais humoristique qui date du début de l'époque Edo (1603-1868).
Le conteur appelé rakugoka (落語家) s'assoit sur la scène, appelée kōza (高座), toujours habillé en kimono dont les manches peuvent lui servir à suggérer l'histoire. Il utilise comme accessoires un éventail de papier pliant nommé sensu (扇子) et parfois un essuie-main en coton : tenugui (手拭). Ils lui servent à figurer un pinceau, une cruche à saké, un sabre, une lettre, etc. Il n'y a aucun décor, pas de musique. Sans quitter la position à genoux traditionnelle seiza, l'artiste de rakugo décrit une histoire humoristique. Celle-ci peut être longue et compliquée ou bien simple et courte.
Le récit est structuré en trois parties : le prologue, l'histoire à proprement parler, et l'épilogue. Avec le prologue, le conteur établit le contact avec le public et annonce le récit. Le récit de l'histoire inclut généralement le dialogue de deux ou davantage de personnages, toujours raconté par une seule personne : ils ne sont alors différenciés que par la vitesse, la hauteur de note de la lecture, ainsi que par une légère rotation de la tête. La narration est quasi inexistante. Enfin, l'épilogue « se caractérise par une chute inattendue, un calembour ou un retour au début de l'histoire pour lui donner une fin ludique ».
L'histoire peut être une histoire ancienne et devenue célèbre, notamment bouddhiste, ou bien un fait d'actualité, social ou politique. Le comique du rakugo relève du comique de situation, mais plus encore du comique linguistique. « Les récits sont ainsi un mélange de calembours, de jeux de mots, de quiproquos et d'incompréhensions dus à la différence de langue entre les interlocuteurs. »